mercredi 29 décembre 2010

Te reconnaîtras-tu?


Ma dernière publication, sur "mes femmes" m'a amenée à penser à celles de chair qui m'entourent.

Les veuves, les célibataires, les divorcées, les remariées, les séparées, les malaimées...
Les amoureuses, les passionnées, les esseulées, les enchaînées, les libérées...

Quand je pense à elles, je pense à leurs unions et leurs désunions.
À leur lit partagé, à leur lit endeuillé
À leurs draps réchauffés, à leur corps protégé, aux pieds gelés,
À leurs draps humides, tantôt d'avoir été aimées, tantôt d'avoir pleuré.

Quand je pense à elles, je pense à leurs unions et leurs désunions.
N'est-ce pas ce qui conditionne ton bonheur et ton malheur lorsque je te demande "Comment vas-tu?"
Te reconnais-tu?

Tu as le courage et la force.
Parce que la vie doit continuer.
La tienne.
La sienne.
Celle que tu as portée
Celle que porteras.

Tu as le courage et la force




Tu as le courage d'être mère et de vivre loin de tes petits
La force d'être épouse et de quitter ton mari

Tu as la force d'être seule et de te réjouir d'être marraine.
Le courage d'avouer tes faiblesses, de demander de l'aide sans gêne

Tu as la force d'être âgée et de faire l'éloge de la jeunesse
Le courage de porter le bikini et d'avoir de grosses fesses (!)

Tu as le courage de réussir et de rester avec LUI
La force d'être veuve et de ne pas partager son lit

Tu as la force de souffrir la déception et de vivre tes rêves en secret
Le courage d'avoir recommencé... encore... même sans succès

Tu as le courage d'y avoir cru et d'y croire encore
La force d'avoir appelé ses amis lorsqu'a frappé la mort

Tu as le courage de la solitude, des repas en silence
La force d'apprécier la vie à deux malgré l'insuffisance de sa présence

Tu as la force d'avoir appris l'espagnol ou le piano
Le courage du long mariage qui a mené aux soirées en solo

Tu as le courage d'aimer ta marmaille malgré tes repas sans succès
La force de supporter ta belle-mère qui rouspettera à jamais

Tu as le courage d'avoir été trahie et de faire la fête quand même
La force du romantisme en te donnant des fleurs à toi-même

Le courage des si...
La force de survivre à ces nuits...
La force des femmes
Le courage de femme
D'une femme.
C'est de toi dont je parle.
Te reconnaîtras-tu?

samedi 11 décembre 2010

La reconquête...


Comment expliquer ce besoin de solitude?
Cet isolement nécessaire.
Malgré les enfants, malgré la famille, malgré les amis,
Malgré les malgré?

Pour reconquérir mes femmes!

L'inspiration et la création sont des amies capricieuses.
Elle aiment se laisser désirer, avoir toute notre attention, nous entendre dire que nous n'avons d'yeux que pour elles.
Dès la moindre distraction, elles s'évaporent,
Font la grève du silence,
Brillent par leur absence.

Elles sont très certainement femmes.

Elles m'ont beaucoup donné ces derniers temps.
Elle m'ont nourrie, m'ont accompagnée dans mes périples, m'ont attendue dans mes moments de distraction.
Mais je les ai négligées.
Nous n'avions pas pris le temps de faire le point ensemble.
Et elles m'en voulaient.

Elle sont assurément femmes.

Alors je les ai emmenées à Paris...
Nous nous sommes promenées, seules toutes les trois, dans le vieux continent.
Nous avons dégusté les chocolats les plus fins,
Senti les parfums les plus doux,
Bu le meilleur des champagnes (oui, la vie est parfois faite de sacrifices).

Ah! Ces femmes...

Nous avons rencontré des gens, mais cette fois, je suis restée discrète.
Pour éviter l'offense.
À chaque fois, je suis rentrée à la maison, bien sage.

Tout pour elles...

Ce matin, elles m'attendaient, sourire aux lèvres.
Le soleil et le temps clément aidaient sûrement.
La reconquête semble fonctionner...
Le charme a opéré.
J'ai retrouvé mes femmes...


Mais quelles femmes...!