mercredi 24 novembre 2010

Être n'importe où...

Un ami me racontait que lorsqu'il voyage, il fait invariablement la même routine, où qu'il se trouve.

Son chemin le mène à la librairie.
La librairie lui inspire un livre.
Le livre est emmené à un café tout près.
Le lieu et la date sont inscrits à l'intérieur de la couverture.
Puis, la rencontre a lieu.

Il pourrait être n'importe où.

Il voyage peu, écarte ce qui l'éloigne de sa passion pour les livres. Sa ville a pour lui tous les plus beaux attraits.

Cette discussion m'a fait réfléchir, moi qui ai pour le voyage une inclination viscérale.

Toute ma vie se calcule en voyages,
en billets, tickets, passages,
en jours "ailleurs".
L'ailleurs est l'étalon de tout le reste.

Je dois être n'importe où, pourvu que ce soit ailleurs.


Mon ami et moi sommes à des moments différents dans nos vies. Et, malgré cet échange, nous réalisons que nous avons beaucoup en commun. La valeur de nos choix est relative à celle de nos passions.

Nous vivons en solitaires écologiques et rêveurs

La solitude est l'état, nous n'y pouvons rien. Maktub (1)

L'écologie se vit dans le rapport à l'autre. Compartimos (2)

Le rêve trace la voix et guide nos choix.


Il y a tout ce que nous choisissons de ne pas faire, consciemment. Parce que le faire nous éloignerait d'un sens d'accomplissement personnel. Sans vivre en porte à faux, nous savons que nous omettons lorsque nous agissons (Nietzsche).

Parce que nous avons un but, bien que nous sachions que nous pouvons facilement être n'importe où, il y a des endroits où nous omettrons de nous attarder.

Bonne lecture mon ami.
Bon voyage Gypsy.
1. C'est écrit.
2. Nous partageons.